Célébrations des messes
A compter de mars 2022, mesures sanitaires encore en vigueur : actualité.
Doyenné

Assemblée plénière des évêques de France – …Noël, Terre nourricière,…

Le confinement dans lequel nous venons tous d’entrer a conduit le Conseil permanent à tenir l’Assemblée plénière de la semaine de 3 au 8 novembre 2020 intégralement en visioconférence, chaque évêque restant dans son diocèse

Discours de clôture du 8 novembre de Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. Discours d’information sur l’Église catholique en France, incluant le travail mené par les évêques durant cette semaine.

Extrait du discours à propos de Noël, de la terre nourricière, retranscrit à la volée, ainsi il est très probable que la ponctuation du texte originel ne soit pas respectée.

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« Hier à dix huit heures au moment où les évêques allaient se séparer  est tombée la décision du juge des référés, nous sommes déçus, sans doute. Le juge, ce qui est important, a rappelé avec force que la liberté de culte était une liberté fondamentale, qu’elle ne s’exerçait pas seulement individuellement, mais aussi par des célébrations publiques. Il a toutefois estimé que des mesures d’interdiction étaient légitimes et proportionnées compte-tenu de la gravité de la situation sanitaire et ce d’autant plus, qu’il a pu lui être montré que certains lieux de culte manquaient aux règles de protection sanitaires édictées.

Nous évêques, partageons la tristesse des fidèles, privés non seulement de la messe mais pour certains de la célébration d’une étape de leur initiation chrétienne, ou de leur mariage.

Des efforts collectifs sont nécessaires si nous voulons avoir une chance de célébrer Noël de manière digne, sans qu’une inquiétude exagérée pèse sur nos soignants mobilisés dans les hôpitaux et toutes les structures qui œuvrent pour la santé publique.

Mais le juge a demandé au pouvoir publique d’organiser une concertation avec les cultes, nous nous y préparerons sans délais avec le ferme espoir de trouver un protocole satisfaisant. 

Je me dois de vous le dire, au-delà de la douleur de la privation de la messe, pour moi il est important qu’en cette affaire le droit soit dit avec précision.

Nous avons appris à vivre en régime de séparation et à gouter la liberté qu’y trouve l’Eglise. La liberté qu’y trouve l’Eglise de vivre sa vie propre, non pas hors de l’état, mais sans sa contrainte, non pas contre la société, mais en son sein en servant sa cohésion, mais selon la dynamique propre de la foi en l’évangile du Christ et de la dilatation du cœur et de l’action que nous en recevons.

En un temps ou pour des raisons bien compréhensibles qui relèvent de sa responsabilité, l’Etat cherche à renforcer sa surveillance des religions, quelles qu’elles soient, nous devons être vigilants, nous, ce sont tous les citoyens français, sur la précision des textes qui limitent ou encadrent ou expriment les libertés fondamentales.

En concluant cette assemblée plénière je voudrai exprimer ceci : nos assemblées d’évêques ne sont pas seulement des réunions de travail, de coordination, de mise au point de nos organisations dans les circonstances variables de l’Histoire, nos assemblées sont aussi et peut-être surtout, des actes du culte spirituel que nous devons à Dieu, des moments de célébrations de la joie et de la force de la Foi dans le Christ, envoyé par le Père qui répand en nous son Esprit Saint.

Le jour et demi que nous avons consacré au thème : « Cultiver la terre et se nourrir », a eu cette portée : le père Euvé dans son exposé de théologie nous a rappelé que le même verbe hébreux qui dit travailler la terre, signifie aussi le service ou le culte rendu à Dieu.

Une terre cultivée rend gloire à Dieu le créateur, le génie et le labeur de l’Homme, de l’homme et de la femme faisant s’épanouir les potentialités nourricières de la terre et de ses produits, permettez-moi une confidence, ce jour et demi m’a profondément réjouit pas seulement à ………… »