Célébrations des messes
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Paroisse Saint-Louis

Carême – 3ème dimanche – 15 Mars 2020

Homélie 3ème Dimanche de Carême année A

 Notre humanité a soif ! Pas seulement en raison du réchauffement climatique et du mauvais partage des ressources en eau. Notre humanité a soif, parce qu’elle s’origine dans une soif sans pareille : la soif de Dieu pour l’humanité.

Dieu a soif et le manifeste en Jésus.

Les prémices du ministère de Jésus au désert nous le laissait pressentir, l’humanité et Dieu s’y disent alors mutuellement leur soif de l’autre. La transfiguration exprimait la semaine passée la consécration de cette soif réciproque. L’humanité trouve en Dieu sa gloire véritable, Dieu trouve en l’humanité l’expression de la sienne. Jésus dira aux portes de la passion : « glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie ». Et St Irénée d’ajouter : « la gloire de Dieu c’est l’homme vivant. ».

L’Évangile de la rencontre avec la Samaritaine ce matin nous parle de cette soif.

Dieu a soif d’offrir la vie en plénitude, la vie éternelle à l’humanité. Et l’humanité est habitée du désir de cette vie.

La parole à nous adressée en ce jour nous éveille à la profondeur de ce désir ; elle nous dit que nous n’avons même pas conscience de la réalité de celui-ci : « si tu savais le don de Dieu ! ».

Merveilleuse pédagogie et invitation à creuser notre écoute pour entendre le véritable murmure de la source divine en nous.

Invitation à rejoindre la présence divine au plus intime de nous-mêmes.

Mais comment faire ?

En apprenant à l’école de Jésus à faire taire en nous tout ce qui couvre le murmure de la source : nos difficultés personnelles, nos relations problématiques, rancœurs, haine, égoïsmes, nos peurs..

En laissant l’esprit déchaîner notre cœur : une écoute toujours plus authentique du Christ se traduit toujours par une qualité de vie fraternelle. Qu’en est-il de la nôtre ?

Le carême exprime en concentré ce qui fait la dynamique de toute vie chrétienne : débroussailler la source de l’amour en nous, c’est ça le vrai jeûne : retirer les buissons d’égoïsme qui nous tourne vers notre misère au lieu de nous ouvrir à la grandeur que Dieu nous propose. Et pour cela retrouver la soif d’une prière qui n’est qu’écoute du désir de Dieu en nous à la manière de Marie. Alors ne nous étonnons pas si notre cœur nous dépasse dans une générosité divine. Surtout n’ayons pas peur de ce qu’il nous entraîne à vivre. Au cœur de notre cœur, là où Dieu demeure reposent les sources éternelles de l’eau vive.

 

Père Dominique Rameau

mercredi 18 mars 2020